Talons aiguilles, petite tenue, et grand imperméable, il était facile de remarquer cette mystérieuse jeune femme qui, silencieusement, déambulait avec élégance la grande avenue. D’une démarche sûre et parfois un peu frivole, la majestueuse inconnue au manteau de saison s’arrêta devant un grand édifice à l’allure imposant et funeste : La Bibliothèque. De nuit, cet établissement, bien que resplendissant de jour, se faisait très sombre et peu rassurant. Quelques lumières brillaient toujours à l’intérieur de l’enceinte. Bien que notre intrépide jeune femme sache pertinemment l’heure, et qu’elle savait être attendu chez elle, elle ne put réprimer un soupire de lassitude qui s’éternisa sur ses lèvres : Un devoir… un dernier petit devoir pour demain… Et dire qu’elle n’avait pu le terminer avant !
Et oui ! Depuis déjà une semaine Mina, fille unique des Hobbs, devait se soumettre à un travail de nuit intensif et aussi à des travaux d’aurore ! Fin de session à l’Université, elle ne pouvait se permettre un retard aussi flagrant dans ses devoirs… Et puis, voilà que son si détesté Boss la tenaillait sans cesse ! Trois nuits d’affiler, oui trois nuits où elle avait été dans l’obligation de danser jusqu’à 3 heure du matin alors qu’elle avait cours le lendemain ! Épuisée, à bout de nerf, elle pénétra dans la bibliothèque qui était, vraisemblablement, aussi vide et aussi sombre que la vue extérieure.
Lentement, Mina se glissa dans les allées où logeait, impérialement, de grand rayon de volumes en tout genre ! S’attardant un peu sur chacune d’elle, la jeune femme trouva enfin son bonheur dans quelques-uns avant de prendre place à une des petites tables de la pièce. Le nez plongé dans ces livres de recherche, Hobbs y passa presque toute la nuit. Elle écrivit plus de 6 pages, tapées, paginées et même légèrement décorées à sa manière avant d’entreprendre la page-titre.
« Finalement…»
Soupira-t-elle pour elle-même, avant de continuer de taper, à l’aide d’un ordinateur qui appartenait à la bibliothèque. Mais sans crier garde, elle sentit quelqu’un la frôler… Rapidement, et instinctivement, elle se retourna vivement pour faire face à ce nouveau ou à cette nouvelle venue avec une certaine surprise… À 6h50 du matin, qui serait assez fou pour se rendre à cet endroit…Enfin, nous nous entendons : mis à part, elle !
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